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DECLARATION DE LA CEC DE LA CGT DU 28/10/20255
Le budget de l’état et de la Sécurité sociale présenté par le Premier ministre au Parlement reprend l’essentiel des horreurs du projet de budget Bayrou combattues par l’intersyndicale, à l’exception de la suppression des 2 jours fériés éjectée grâce à la mobilisation. Avec l’année « blanche » (gel des pensions, des retraites, de toutes les prestations sociales et de la rémunération des agents publics), l’explosion des frais de santé (franchises, taxe sur les complémentaires…), la baisse du budget des services publics et la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et agent·es des organismes de la Sécurité sociale, il s’agit d’un budget d’une violence inédite. Le patronat en profite : il a décidé de geler les pensions Agirc Arrco alors que les retraites complémentaires disposent de 88 milliards de réserves, il bloque les salaires dans les entreprises et continue à licencier.
Sous pression, le Premier ministre s’est engagé à ne pas utiliser le 49-3 et a annoncé que le Parlement aurait la responsabilité d’amender ce budget.
Cependant, l’alliance entre la droite et l’extrême droite bloque la mise en place de mesures de justice fiscale. La droite, l’extrême droite et les macronistes se sont alliés pour voter contre la taxe Zucman qui aurait permis de rapporter 20 milliards de recettes supplémentaires et pour défiscaliser totalement les heures supplémentaires, une mesure coûteuse (1 milliard), nuisible à l’emploi et très inégalitaire. En revanche, rien sur les 211 milliards d’aides accordées aux entreprises sans conditions ni évaluations ! Les mêmes, nous expliquent qu’abroger la réforme des retraites, financer les hôpitaux ou renoncer à toutes les violentes mesures d’austérité, mettrait le pays en faillite !
Grâce à la mobilisation, nous avons forcé le gouvernement à annoncer un décalage de la réforme des retraites qui permettrait à 5 générations de partir 3 mois plus tôt à la retraite. Cependant, s’il était adopté tel quel, cet article conduirait les parlementaires à voter les 64 ans, dont l’application serait seulement décalée d’une génération. Il ne s’agit donc pas d’une suspension de la réforme mais d’un décalage. Par ailleurs, le financement du décalage de la réforme est à ce stade assuré par la désindexation des pensions des retraites et l’augmentation de la taxe sur les mutuelles. Inacceptable !
La seule réelle suspension est un blocage de la réforme, pour toutes les générations à 62 ans 9 mois et 170 trimestres, avant son abrogation.
Ceci confirme que seule la pression de la mobilisation sur le débat budgétaire permettra de gagner l’enterrement de toutes les horreurs du budget, le blocage puis l’abrogation de la réforme des retraites et les moyens nécessaires pour nos services publics.
Dans la suite de la réussite des actions des 10 septembre, 18 septembre et 2 octobre, la Commission Exécutive Confédérale de la CGT considère nécessaire de prévoir un processus d’action tout le long du débat budgétaire, c’est-à-dire au moins jusqu’au mois de décembre, articulant mobilisations interprofessionnelles et sectorielles dans le cadre unitaire le plus large possible. Pas question de laisser le patronat tranquille. Le CAC40 est toujours en hausse, les employeurs ne prévoient pas de baisser les dividendes aux actionnaires mais ils militent déjà pour le retour du gel des salaires. Multiplions les actions sur les lieux de travail pour obtenir notamment des avancées sur les salaires. L’action unitaire des retraités du 6 novembre donne le ton, la CGT mettra toute son énergie à ce qu’elle ait des suites.
Le Comité Confédéral National de la CGT se réunit les 4 et 5 novembre prochains. Si aucune possibilité d’action intersyndicale ne se dessine d’ici là, il prendra ses responsabilités pour proposer des suites d’actions interprofessionnelles.
ENSEMBLE : ACTIFS-VES ET RETRAITE-E-S LE 6 NOVEMBRE CONTRE L’AUSTERITE !
Le 6 novembre les retraité.es des organisations CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES FGR-FP et des associations LSR, ENSEMBLE et solidaires se mobilisent et occuperont la rue parce qu’ils et elles s’opposent au projet de budget de financement de la Sécurité sociale de LECORNU et refusent d’être la cible privilégiée.
Dans le contexte de crise politique, économique et sociale inédite, dont Macron est le responsable, Gouvernement et patronat entendent faire supporter aux salarié.es, aux privé.es d’emploi et aux retraité·es un budget d’austérité et d’injustice sociale au motif des déficits, de la dette publique, des dépenses de santé plus importantes notamment parmi les retraité.es etc. En plus du gel des retraites complémentaires AGIRC-ARRCO, décidé par le patronat, le gouvernement entend amplifier les mesures anti sociales contenues dans le PLFSS dans son budget :
- Gel des pensions en 2026, poursuite de l’année blanche,
- Sous indexation des pensions minorées de 0,9% jusqu’en 2030,
- Gel du barème de l’impôt, - Suppression des 10%,
- 3000 suppressions d’emplois de fonctionnaires,
- Remise en cause du statut des ALD, (affection longue durée)
- Transfert des prestations de la Sécurité sociale vers les complémentaires santé qui devront verser une contribution de 1 milliard des complémentaires santé (mutuelle).
Mesures qui vont conduire à une augmentation de la cotisation pour les assuré.es. 700 000 retraité.es sont déjà sans complémentaires santé. Les conséquences vont être dramatiques pour les retraité.es, mais également pour les salarié.es et leurs familles. Le patronat pendant des décennies de politiques salariales ont comprimé les rémunérations, externalisé les emplois, précarisé les carrières. Ce projet de loi constitue une attaque sans précédent contre notre sécurité sociale et contre les droits des retraité.es et salarié.es.
Cependant, les plus haut revenus, les grandes entreprises sont toujours épargnées et continueront à bénéficier de niches fiscales, de versements faramineux de dividendes aux actionnaires, d’exemptions et exonérations de cotisations sociales et de bénéficier d’aides publiques sans contreparties. Il est urgent d’amplifier la pression sur les parlementaires pour ne pas voter ce budget, en veillant sur leur vote pour informer très largement nos syndiqué.es et au-delà la population
OUI ! il est possible de financer une Sécurité sociale répondant aux besoins de la population en termes de niveau de retraite, de prise en charge de la maladie, de perte d’autonomie avec les 88 milliard d’euros d’exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises dont les 211 milliards d’euros d’aides publiques versées aux entreprises sans aucune contrepartie, des recettes qui permettraient de couvrir l’ensemble des dépenses actuelles de la Sécurité sociale, de développer l’hôpital public de créer des centres de santé publics permettant à la population d’avoir accès aux soins, de prendre en charge la perte d’autonomie et d’assurer un niveau décent de retraite et de partir à 60 ans.
Le gouvernement et le capital font, d’abord, le choix de réduire les dépenses publiques plutôt que de rechercher des recettes pour financer notre système de protection sociale pour répondre aux besoins de toutes et tous. C’est bien une question de volonté politique et de choix de classe.
Le 6 novembre faisons converger nos exigences sociales et luttons ensemble pour nos droits
AGISSONS ENSEMBLE
Union Départementale CGT des Landes
Maison des Syndicats - BP 114
97 place de la caserne Bosquet
40002 Mont de Marsan cedex
TEL: 05 58 06 50 70
FAX : 05 58 06 50 71
Email : ud40@cgt.fr
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MONT DE MARSAN
DU 17 AU 21 NOVEMBRE 2025
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